Visita de Estudo ao Bairro da Boavista, Estudantes de Engenharia de Lion - França

Jour 4 après-midi – Bairro da Boavista – Histoire du premier quartier d’habitat social
Le bus 711 nous amène cet après-midi dans l’ouest de la ville, traversant le parc de Monsanto, pour arriver dans le quartier de Boavista, premier quartier social de la ville. Nous sommes reçus par Joaquim de l’association « Amigos do Bairro da Boavista ».
La position du quartier sur la colline lui a valu son nom de « Belle vue ». L’histoire de ce quartier commence en 1938 par des habitations illégales émergeant à la frontière de la forêt de Monsanto, « ils vivaient dans des cavernes. » Devant ce problème, le comte de Bonfim fait don de terres à la municipalité pour construire des logements décents à ces personnes. En 1941 des petites baraques sont construites, 488 habitations meublées pour 10 000€ chacune. La municipalité fait payer un loyer symbolique aux habitants de 1€/mois, ceci est dû aux méthodes de construction peu coûteuses employées (les ouvriers étaient des prisonniers et les matériaux furent offets…). Quelques restes de ces baraques subsistent encore.
A Boavista, la population évolue très rapidement. Gilda, la présidente de l’association, est née à Boavista et y a vécu pendant 30 ans ; elle nous raconte que pendant la dictature, la seule liberté qu’il restait aux familles pauvres était de pouvoir faire des enfants. Elle-même a eu 14 frères et sœurs. Très vite, les logements sont surpeuplés, et cette dynamique de population a donné lieu à plusieurs vagues d’agrandissement du quartier.

510 pavillons avec étage ont été construits en 1971, pour permettre à la 3e génération d’habitants de se loger.
Puis, les premiers immeubles sont construits en 1976. Mais c’est entre 1990 et 2000, qu’une réelle réhabilitation du quartier est programmée. La majorité des petites baraques sont détruites pour être remplacées par des immeubles de logements sociaux. Les loyers sont fixés en fonction des revenus des occupants. Des immeubles et l’église sont conservés. Un projet comprenant deux tours (pour 60 logements) à 10 millions d’euros a été envisagé mais le maire a coupé court au projet, en ordonnant la réhabilitation de l’existant pour 4 millions d’euros (isolation, fenêtres…).
Gilda nous raconte qu’à l’époque, le quartier était très refermé sur lui-même car la forêt fait une rupture avec le centre de la ville. Pour intégrer Boavista, il fallait se marier avec un résident. Malgré l’arrivée des transports en commun, le quartier est encore aujourd’hui très isolé de la ville.
Le quartier actuel compte 5 000 habitants. Il subsiste des problèmes, comme lorsque l’on nous dit : « La violence est rare mais on entend parfois des coups de feu. » De plus le taux de chômage est très élevé.
Cependant, après la visite du quartier (et en rencontrant le bailleur, le pharmacien, le gérant du café, …) nous nous sommes rendus compte qu’il ne manque pas d’équipements. Le quartier est autonome avec son centre de soins, son école, ses équipements sportifs, des jardins … On nous a également fièrement fait remarquer que deux joueurs du Benfica et deux karatékas sont nés à Boavista.
Et on finit cette journée avec un grand MERCI à Sheryl pour la traduction des propos de Joaquim et des autres !
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